Nous avons choisi l'Orangerie de Grange Merlin pour célébrer notre mariage. Cette salle jouit d'un cadre campagnard absolument merveilleux. Entièrement sécurisée, la bâtisse se dresse fièrement au coeur d'un domaine de plusieurs hectares. Les amateurs de grands espaces et de tranquillité seront conquis dès leur arrivée sur le site. Une fois passée la découverte de l'endroit, on ne peut qu'admirer l'élégance du bâtiment, rénové de fond en comble. Ses gigantesques fenêtres, les teintes orangées illuminant ses murs et son architecture délicate font d'emblée forte impression. Un seul intrus vient gâcher cette impression de béatitude : l'immense toile de tente déployée à l'extérieur, ignominie dont on se demande encore ce qu'elle peut faire à cet endroit. Mais il en faudrait davantage pour saboter un sentiment globalement excellent. Une fois pénétré à l'intérieur de la salle, une autre petite déception pointe le bout de son nez : aussi jolis et fins soient-ils (une impressionnante cheminée se distingue au milieu du salon), les lieux paraissent bien étroits. Pourtant, le site "officiel" de L'Orangerie annonce qu'une bonne centaine de personnes est capable de tenir dans cet espace. Par chance, nous ne serons qu'une quarantaine... Dans le cas contraire - sauf à envisager la fameuse tente -, il vaudra mieux jeter son dévolu sur une salle plus imposante... à moins d'apprécier plus que de raison les contacts rapprochés façon "sardines". La suite de la visite se poursuit par la cuisine, le deuxième petit salon et les chambres à l'étage. Rien à redire sur la partie hôtel, elle est impeccable -les quatre chambres sont coquettes à souhait. Idem pour le salon de 50 mètres carrés qui fera parfaitement l'affaire pour l'apéritif. Malheureusement, un autre problème nous saute aux yeux : la cuisine ne possède qu'un seul réfrigérateur, qui plus est passablement menu. Comment une salle de ce standing peut-elle se contenter d'un unique Frigo alors qu'il en faudrait au moins 3 ? Embêtés par cette bagatelle nous demandons à la patronne des lieux ce qui la pousse à jouer la carte du minimum syndical. Celle-ci nous répond froidement que sa salle se doit de rester coquette. En vertu de quoi elle se refuse à y intégrer la technologie primordiale. Les amateurs de praticité sont donc prévenus : s'ils veulent jouer les prolongations le dimanche suivant le mariage, ils ont tout intérêt à se débrouiller par leurs propres moyens. Au vu du prix affiché (plus de 700 euros en 2011, plus de 900 euros aujourd'hui, vive l'inflation...), c'est un détail tout bonnement inacceptable. Le fait de facturer les chaises (chaises de qualité moyennes achetées chez une grande enseigne suédoise bien connue de tous) 2 euros par convive est un autre couac qu'il paraît nécessaire de citer. Mais après tout, il n'y a pas de petit profit, n'est-ce pas, surtout dans un évènement réputé pour plumer les bourses... Une fois la visite terminée, nous décidons de retenir la salle. Les dés sont jetés, nous verrons bien comment le jour J va se dérouler.


Jour J : Tout le monde sait dans quels états de nerfs se trouvent les mariés le jours de leur mariage. De notre côté, nous étions comme tout le monde : survoltés, traquant le moindre détail qui pourraient venir saboter le grand jour. Dans le cas présent, c'est ce fichu réfrigérateur mentionné plus haut qui a bien failli nous faire tourner de l'oeil. Par chance, le problème a été localisé la veille de notre mariage. Une fois parvenus sur les lieux pour y faire une dernière tournée d'inspection, nous avons constaté que ledit Frigo fuyait et qu'il était impossible à ouvrir. Nous appelons aussitôt la gardienne pour lui faire part du problème. Celle-ci appelle d?urgence sa patronne qui lui indique que nous devons nous débrouiller par nos propres moyens, quitte à fracturer la porte du vieux vétéran (magnifique...). Le système D devient alors notre dernier allié. Fort heureusement, cet incident sera le seul que connaîtra notre week-end... exception faite du fameux petit déjeuner du Dimanche matin, petit-déjeuner annoncé comme étant le messie de sa catégorie (la propriétaire nous avait indiqué que le café et les confitures régionales ne manqueraient pas...) alors qu'il se résume à quelques paquets de café au rabais - le lait reste à la charge des convives. Une nouvelle fois, la logistique déployée par l'organisatrice n'est pas à la hauteur de la rutilante esthétique de son cadre. Avec une équipe moins pépère, nul doute que L'Orangerie pourrait prétendre à de grandes ambitions. En l'état, cela reste une salle que nous conseillons quand même, ne serait-ce que pour profiter du calme olympien qui se dégage de l'endroit.

NOTE SALLE : 4/5

NOTE ORGANISATION : 2/5

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